Ca y est, nous arrivons à Chicago, après maintes et maintes aventures. Nous sommes partis lundi vers 9h30 de notre camping au nord de San Francisco, et arriverons ce soir, après quatre jours de route et 3469 km, chez Shalese, notre hôte de Chicago. Quatre jours donc passés à rouler, Janie en ayant assuré la majeure partie. Grande prouesse technique. Quant à moi, j’ai l’impression que la route ne me veut pas en ce moment. À chaque fois que j’ai pris le volant, c’était pour me retrouver dans des embouteillages ou des zones de travaux.
Lundi, nous avons rejoint Wendover, à la frontière est du Nevada. Nuit passée dans un hôtel/casino des plus glauques. La salle de jeu étant petite, ils ont préféré couvrir les murs de miroirs afin de donner l’illusion du contraire.
Le lendemain, direction Cheyenne. Afin de pouvoir profiter d’une piscine, nous nous sommes arrêtés une heure plus tôt, à Rawlins, dans un KOA (mais si, la chaîne de camping). Baignade, préparation de courgettes sauce tomates-champignons, et dodo.
Hier, mercredi, nous avons pris le chemin d’Omaha, dans le Nebraska. Durant nos neuf heures de routes, nous sommes restés sur la mêmes quatre voies, ce qui paraît assez long. Bien heureux étions-nous de trouver ce KOA qui proposait des pizzas à 9$, livrées à l’emplacement qui plus est. Dommage que sur le site d’à côté trônaient deux familles de ricains, désormais connus pour leur goût de l’aventure. Assis dans leur chaise de camping (qui n’ont rien à voir avec les nôtres) autour d’un feu allumé (avec le bois vendu par le camping au prix de 7$ les quatre bûches) dans l’endroit prévu à cet effet sur chaque site, ils taillaient les branches des arbustes les entourant pour faire des brochettes de marshmallows. Ce matin, à 7h, James avait perdu sa chaussure et la cherchait désespérément, poussé par sa mère. Je pense qu’il l’a retrouvée vers 7h30. Bâtard.
Aujourd’hui, folle journée. Réveil par James et cie, puis petit-déjeuner rapide. Vue l’heure du lever, nous avions le temps de faire un partie de « fer à cheval », version américaine du palet, ce que nous fîmes sans grande réussite. Puis douche, entretien de mes pattes (ça pousse, ça pousse) et rangement de la tente. En rentrant dans la voiture, on s’est rendu compte qu’on avait finalement du retard sur le programme. Nous devions arriver vers 18h à Chicago, ce sera sûrement 19h. Ah oui mais non, y a encore un décalage horaire, ce sera donc 20h. SMS à Shalese, à qui cela ne semble pas poser de problème. Sur la route, je prends le volant, Janie est fatiguée. Vous rappelez-vous de ce que je disais plus haut ? Nous roulons avec nos dix miles par heure au-dessus de la limite, comme le fait tout le monde ici. On slalome entre les camions (les américains doublent de tous les côtés, se foutent des distances de sécurité). Et puis, un moment, après avoir doublé une énième voiture, celle-ci nous redouble et reste à notre hauteur. Le type nous regarde fixement, droits dans les yeux. Janie soutient son regard, moi je ne peux pas, je fais attention à la route, et je dois tenir ma promesse faite à Janie avant le voyage, comme quoi je ne ferai aucun signe d’agressivité envers les mauvais conducteurs. Bref, notre ami, après nous avoir fixé quelques secondes ralentit et se cale derrière nous. Mystère. On commence à apercevoir la lueur de ses gyrophares. Mystère résolu. On se gare sur le bas-côté. Il inspecte un moment la voiture avec sa lampe de poche (il était 14h30). Finalement, tout se passera bien. Le corps était dans le coffre, il n’a même pas regardé. Il aura suffit d’être français, d’avoir les papiers de la location de voiture et de mal parler anglais pour qu’il nous laisse partir en nous demandant simplement de ralentir un peu et de mettre davantage les clignotants. Nous avons tout de même l’impression que les forces de l’ordre américaines fonctionnent moins sur la répression que les autorités françaises. Ils sont sympas, ces cows-boys.
Hélicoptères hypersensibles
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