jeudi 9 juillet 2009

New York

Ca y est les Etats Unis, c’est fini. Mais avant de vous raconter les quelques étapes du retour pas encore achevé (nous sommes actuellement dans le car, prêts à traverser la Manche), nous nous devons de vous transmettre quelques impressions New Yorkaises.

Poussés par notre peur de passer un autre séjour sans intérêt à New York, nous avons décidé de nous attarder sur les coins plus touristiques.

Broadway pour commencer, avec tout plein de mecs qui vous sautent dessus, certains déguisés en canard, pour vous proposer des tours en bus autour de la ville. D’autres types vous mettent un disque gravé dans la main en vous disant « it’s free, just listen to my music », puis qui vous demandent un pourboire de 5$. Et puis il y a ce magasin M&M’s, énorme attraction de Broadway. Il y avait le même à Las Vegas, on n’y avait pas été, cette fois on l’a fait. Une personne sur deux dans la rue avait ce sac jaune M&M’s, intrigant. Trois étages de merde accumulée, d’objets dérivés en tout genre. La seule chose agréable était ces colonnes de M&M’s de plusieurs mètres de haut, de toutes les couleurs possibles et imaginables.

Ensuite il y avait le Battery Park, la pointe sud de Manhattan. Là on a vu des break-dancers assez impressionnants, et puis aussi une foule de touristes, un carré de pelouse verte au milieu de béton où les gens se mettent en maillot de bain, une vue incroyable sur la statue de la liberté (voir photo), et quelques jolis bâtiments. Et puis des churros à 2$ (2$ LE churro).

Poussé par cet élan touristique, nous sommes allés nous recueillir quelques instants auprès du feu World Trade Center. Nous nous y sommes assis, une part de pizza entre les mains, et avons observé. Tout le monde, nous y compris, en arrivant sur place, regarde en l’air. Des fois qu’il y aurait encore un bout de tour qui ne serait pas tombé. Et puis, les gens regardent la construction du mémorial à travers des grilles recouvertes de bâches, de tôles ou autres objets peu translucides. Je pense que jamais un chantier n’aura jamais autant attiré les foules. Des orateurs se relaient désormais sur une place à côté du WTC, afin de réclamer la vérité sur cet événement, en mettant en avant quelques points étranges de l’affaire. Comme le fait que des débris ont été retrouvés beaucoup trop loin du lieu du crash pour être arrivés là par le simple accident d’avion. Ou aussi qu’un troisième bâtiment s’est écroulé le même jour, juste à côté des tours jumelles, et de manière un peu trop régulière pour un bâtiment abîmé sur un coin uniquement. Bref, nous avons le papier avec nous si ça vous intéresse.

Enfin, nous sommes allés voir le feu d’artifice du 4 juillet. Je suis obligé de dire que même moi, pourtant peu assidu à ce genre d’événement, j’ai apprécié ce moment. Très impressionnant. Les artificiers américains débordent d’imagination. On a eu le droit à des cubes. C’est pas beau, mais c’est bluffant. D’autres explosifs changeaient de couleur en cours de désintégrations. Et puis il y avait les spermatozoïdes rouges filant dans tous les sens, effrayés par l’explosion. Le public était ultra chaud, réagissait aux grosses fusées. En rentrant à l’hôtel (voulant avoir des nouvelles sur Mickaël Jackson) on a allumé la TV. On s’est alors rendu compte, en regardant le journal, que le feu d’artifice était finalement 4 fois plus gros que ce qu’on avait vu. De la rue où l’on était l’angle était réduit. Et puis un des bateaux qui lançaient les fusées avait pris feu. Pas si doué que ça finalement.

Pour finir, le jour du départ, on a fait le MoMA, avec une exposition James Ensor très agréable. Le reste du musée était un peu décevant, mais toujours bon à prendre.

Nous achevons cet article (probablement un des derniers de ce blog) dans le TER Le Mans – Angers (big-up aux Manceaux). C’est moins exotique que le reste, et nous nous en excusons. Pour les projets proches, on espère faire un site internet avec tous nos souvenirs dedans, et puis un montage de nos quelques vidéos que vous n’avez pu voir.

Salut la France, c’était Janie, et là, c'était Victor, from là-bas. 

samedi 4 juillet 2009

Muskegon

La seule étape de tout le voyage que nous n’avions pas envisagée. Du coup, comme je vous l’expliquais dans l’un des derniers articles, tout a pris une allure de vacances. Le ciel a bien tenté de nous en empêcher (3jours de pluie), mais rien n’y a fait. On est allé dans tous les endroits touristiques de la ville. Ils sont organisés d’une drôle de manière. Juste des maisons dont ils font des lieux d’attraction. L’une d’entre elles était une maison de deux bourgeois farfelus du début du XXème siècle, une autre était aménagée type maison de la période de la Grande Dépression et le dernier bâtiment visité était une ancienne caserne de pompiers. A chaque fois, des dames d’un certain âge nous attendaient et nous faisait une petite visite guidée.

Toujours la même question en fin de parcours. D’où êtes-vous ? De France ! Wahou ! Mais que faites vous ici ?

Ils ne devaient pas avoir l’habitude des étrangers. Mais ils n’ont pas été spécialement gênés de cela. Au contraire. Aussi bizarre que cela puisse vous paraître, on a bien senti que pour eux en tant que français, on mettait un peu d’exotisme dans leur vie. 

Par contre, désolés, mais pas de photos, de vidéos ou tout autre objet qui aurait pu agrémenter cet article…Mais bientôt, bien des choses de New York City, qui sent toujours aussi mauvais mais où le temps est plaisant et où l’on se sent bien mieux qu’aux premiers jours de notre voyage.

mercredi 1 juillet 2009

Résultat du jeu-concours

1° lot: François a gagné un lot pour avoir trouvé Janie
2° lot: François a gagné un lot pour avoir trouvé Victor
3° lot: François a gagné un lot pour avoir trouvé Charlie

Malheureusement pour lui, Pierre va se faire mettre ! Au fait, on peut dormir chez toi quand on reviendra de Londres ? Peut-être que t'auras un lot...

Il fallait trouver:

Joyeux Jeudi

mardi 30 juin 2009

Indice n°2

Bravo François, tu as trouvé Charlie, mais où sont Victor et Janie ? Je pense que tu auras le droit à un lot tout de même...

Indice n°2 : nous étions tous deux en rose ce jour-là (non, je ne suis pas une tapette), et notre position ne laisse pas supposer que nous prenions une photo...

Bonne chance les amis, inutile de vous rappeler le lot à gagner !

Annonce

Si quelqu'un est intéressé par un camping-gaz américain, nous pouvons vous le ramener. Nous vous en ferons don avec grand plaisir. Si personne ne se manifeste, nous nous en débarrasserons avant le retour. Si plusieurs personnes se manifestent, on organisera un combat de catch.

Chicago

Alors que Victor danse à côté de moi (si, si, je vous jure), il me confie la très agréable mission d’écrire sur Chicago. Chicago est LE lieu où sont tournés les Batman, où il fait chaud et bon vivre et surtout, Chicago possède LE journal qui aurait sorti la meilleure une au sujet de la mort de Mickael Jackson. Et oui, Mickael Jackson nous a quittés il y a quatre jours. Ici, ce fût le désarroi total. Mais rassurez-vous, la famille ne croit pas à la théorie de simple crise cardiaque due à une trop forte consommation de drogues et réclame une seconde autopsie pour faire inculper le médecin qui était avec lui à l’heure de sa mort. Que justice soit faite. Revenons-en à nos moutons illinoyens. Nous avons repris contact avec la population américaine en la personne de Shalese. Cela faisait un petit moment que nous n’avions pas fait de CouchSurfing et ce fût ressourçant pour nous. Quatre nuits au même endroit, ça, ça ne nous était jamais arrivé. Ce n’était pas convenu comme ça à la base mais l’accueil chaleureux de Cristian (le mari roumain de Shalese) et de Shalese elle-même nous donna envie de rester. Nous nous baladâmes donc pas mal. Ce fût notre principale activité. Flâner dans la ville, observer les sculptures croisées au hasard des rues, lever les yeux pour tenter d’apercevoir le haut des buildings. Une grande ville comme on en fait plus beaucoup. Vous me direz, j’ai tenu le même discours au sujet de San Francisco. Peut-être est-ce moi qui me fait de plus en plus à l’immensité américaine. Je m’adapte sans doute. On espère s’être assez habitués à tout ça pour pouvoir apprécier New York à sa juste valeur et ne pas nous retrouver dans l’errance qui nous a envahis en début de parcours.
Avant de reprendre la voiture pour deux jours consécutifs direction New York, nous avons décidé de monter dans la région des grands lacs et d’y prendre du bon temps. Baignades, kayak, balades et repos devraient remplir nos prochains jours. Pour l’instant, la tente est montée, mais il tombe des cordes, alors on s’est réfugié dans un cyber-café d’où on vous écrit pour l’une des dernières fois. Tenez bon.


Où est Charlie ? Un magnifique magnet Obama au premier qui nous trouvera... Indice n°1: il sera bien mérité.

Immersion Imminente

vendredi 26 juin 2009

San Francisco - Chicago

Ca y est, nous arrivons à Chicago, après maintes et maintes aventures. Nous sommes partis lundi vers 9h30 de notre camping au nord de San Francisco, et arriverons ce soir, après quatre jours de route et 3469 km, chez Shalese, notre hôte de Chicago. Quatre jours donc passés à rouler, Janie en ayant assuré la majeure partie. Grande prouesse technique. Quant à moi, j’ai l’impression que la route ne me veut pas en ce moment. À chaque fois que j’ai pris le volant, c’était pour me retrouver dans des embouteillages ou des zones de travaux.

Lundi, nous avons rejoint Wendover, à la frontière est du Nevada. Nuit passée dans un hôtel/casino des plus glauques. La salle de jeu étant petite, ils ont préféré couvrir les murs de miroirs afin de donner l’illusion du contraire.

Le lendemain, direction Cheyenne. Afin de pouvoir profiter d’une piscine, nous nous sommes arrêtés une heure plus tôt, à Rawlins, dans un KOA (mais si, la chaîne de camping). Baignade, préparation de courgettes sauce tomates-champignons, et dodo.

Hier, mercredi, nous avons pris le chemin d’Omaha, dans le Nebraska. Durant nos neuf heures de routes, nous sommes restés sur la mêmes quatre voies, ce qui paraît assez long. Bien heureux étions-nous de trouver ce KOA qui proposait des pizzas à 9$, livrées à l’emplacement qui plus est. Dommage que sur le site d’à côté trônaient deux familles de ricains, désormais connus pour leur goût de l’aventure. Assis dans leur chaise de camping (qui n’ont rien à voir avec les nôtres) autour d’un feu allumé (avec le bois vendu par le camping au prix de 7$ les quatre bûches) dans l’endroit prévu à cet effet sur chaque site, ils taillaient les branches des arbustes les entourant pour faire des brochettes de marshmallows. Ce matin, à 7h, James avait perdu sa chaussure et la cherchait désespérément, poussé par sa mère. Je pense qu’il l’a retrouvée vers 7h30. Bâtard.

Aujourd’hui, folle journée. Réveil par James et cie, puis petit-déjeuner rapide. Vue l’heure du lever, nous avions le temps de faire un partie de « fer à cheval », version américaine du palet, ce que nous fîmes sans grande réussite. Puis douche, entretien de mes pattes (ça pousse, ça pousse) et rangement de la tente. En rentrant dans la voiture, on s’est rendu compte qu’on avait finalement du retard sur le programme. Nous devions arriver vers 18h à Chicago, ce sera sûrement 19h. Ah oui mais non, y a encore un décalage horaire, ce sera donc 20h. SMS à Shalese, à qui cela ne semble pas poser de problème. Sur la route, je prends le volant, Janie est fatiguée. Vous rappelez-vous de ce que je disais plus haut ? Nous roulons avec nos dix miles par heure au-dessus de la limite, comme le fait tout le monde ici. On slalome entre les camions (les américains doublent de tous les côtés, se foutent des distances de sécurité). Et puis, un moment, après avoir doublé une énième voiture, celle-ci nous redouble et reste à notre hauteur. Le type nous regarde fixement, droits dans les yeux. Janie soutient son regard, moi je ne peux pas, je fais attention à la route, et je dois tenir ma promesse faite à Janie avant le voyage, comme quoi je ne ferai aucun signe d’agressivité envers les mauvais conducteurs. Bref, notre ami, après nous avoir fixé quelques secondes ralentit et se cale derrière nous. Mystère. On commence à apercevoir la lueur de ses gyrophares. Mystère résolu. On se gare sur le bas-côté. Il inspecte un moment la voiture avec sa lampe de poche (il était 14h30).  Finalement, tout se passera bien. Le corps était dans le coffre, il n’a même pas regardé. Il aura suffit d’être français, d’avoir les papiers de la location de voiture et de mal parler anglais pour qu’il nous laisse partir en nous demandant simplement de ralentir un peu et de mettre davantage les clignotants. Nous avons tout de même l’impression que les forces de l’ordre américaines fonctionnent moins sur la répression que les autorités françaises. Ils sont sympas, ces cows-boys.

Hélicoptères hypersensibles

mercredi 24 juin 2009

Retour sur Taos

Ca y est, on a réussi à passer cette maudite vidéo.
En espérant que ça vous plaira tout de même...

San Francisco

En voilà une belle ville ! Elle vaut bien les 95$ de camping pour deux nuits, et les 6$ pour traverser le Golden Gate. On l’a pris un peu par hasard. C’était sur notre route, et ça nous évitait un détour d’une heure et demie. Première impression un peu étrange. En cherchant le Visitor Center, le GPS perd la boule et se déconnecte. Obligés de continuer à pied par Market Street, sorte de rue principale de la ville, assez peu agréable. Devant notre faim sans limite, l’heure de route qui nous attendait pour rejoindre le camping et le sommeil omniprésent, nous décidons de rentrer au KOA (notre chaîne de camping) bredouille, sans  aucun plan de la ville ni aucune indications pour le lendemain. Le soir, on navigue sur le site du guide du routard qui nous indique quelques coins où aller. On prend les noms, mais toujours pas de carte.

Le lendemain matin, tous frais levés, nous partons pour la ville. Après un essai de visite d’un parc national où trônent des sequoias géants et 300 voitures de touristes le long d’une route de montagne, nous nous rendons à Sausalito, petite ville au nord de San Francisco. C’est un ancien coin à hippies. A l’époque les maisons bateaux poussaient comme des champignons. Les hippies ont peu à peu disparu, remplacés par des bourgeois. Remarquez, ce sont peut-être les mêmes. Pique-nique là-bas, face à toutes ces magnifiques maisons flottantes puis en route pour Saint Francis.

Grâce au plan de San Francisco trouvé au Visitor Center de Sausalito, nous nous dirigeons allégrement vers les quartiers conseillés par le fameux routard. La veille, nous avions réparé (mis à jour) le GPS, nous garantissant ainsi une navigation facilitée dans cette grande ville. Visite de différents quartiers (du plus vieux quartier de San Francisco au quartier gay, en passant par la fameuse Lombard Street et d’autres quartiers au nom évaporé de ma tête). Grosse impression cette fois-ci. Nous découvrons une ville à taille humaine, à l’architecture très jolie, et où il fait bon vivre. Ce n’est pas pour rien que les Amerloques la surnomment « la ville que tout le monde préfère ».


Gargarismes Grandioses

Yosemite

Vendredi 19 (on sait, on a du retard), on est allé dans le parc national de Yosemite, Californie. Il y fait beau, chaud et les fruits y sont excellents. On comprend donc pourquoi Julien Clerc a fait une chanson sur cet état. Nous n’avons fait que traverser le Yosemite en voiture parce que ce qu’il y avait à faire n’était selon nous pas à l’ordre du jour. De la randonnée. L’endroit était magnifique pourtant mais il est des moments où fatigue accumulée vous casse vos envies (Victor n’a pas d’excuses lui. Il n’aime pas marcher c’est tout.). Ce parc avait des airs de paradis malgré un vent un peu trop frais et pas mal de gens. Du coup, on le traverse qu’en voiture. Ensuite, on se dit que ce soir, on use pas de sous dans le camping (pas trop). On en trouve un. Reculé, 17$, parfait. On paye au guichet puis suivons les conseils pour nous rendre au camping réservé aux tentes. Enfer et damnation. Et je pèse mes mots. 17$ pour ce qu’on y trouve, c’est beaucoup trop cher en fait. Des gens bruyants, gros, vulgaires sont étalés de telle sorte qu’aucun emplacement n’est disponible. Ils ont chacun radio, barbecue, bateau à moteur, tente disproportionnée et voiture énorme Retour à la case départ. Le mec dans son guichet ne tique pas face à notre mécontentement. Il nous tend un formulaire tout prêt à retourner à l’adresse indiquée. Nous serons ainsi, dit-il, remboursés de la totalité. Nous finissons donc dans un motel…


Falafels fabuleux

Bodie

Ville fantôme. Sa durée de vie se limite à 5 ans. Au moment de la ruée vers l’or, le mythe vint à l’oreille de pas mal de gens qu’il y avait une mine importante là-bas. La réputation de l’endroit est légendaire pour son manque de savoir vivre. Il est dit que c’était une bourgade  sans foi ni lois. L’apogée de la ville fût en 1877. Bodie comptait alors 8500 habitants et quelques 2000 bâtiments. Les rangers qui s’occupent du lieu ont à dire que rien n’a été retouché. Nous on a du mal à y croire quand on voit l’état des canettes de bière dans le saloon, le cercueil ouvert pile poil devant la fenêtre du funérarium, les livres présents sur les tables des écoliers et les soustractions encore inscrites à la craie sur le tableau… On doit faire preuve de mauvaise foi et de scepticisme encore… Mais on a passé un très bon après midi. On s’est bien marré.





Ermites émincés

vendredi 19 juin 2009

Death Valley

Nous sommes arrivés en Californie en passant par la Death Valley


Dromadaires Désobéissants

Las Vegas

Le portrait exact de tout ce dont j’ai horreur. En fait tout a commencé comme ça.

La Voiture

Une des nombreuses agences de location de voitures Alamo se trouvait à Las Vegas. Nous avions en tête de nous y arrêter pour ce fameux problème d’huile, parce que crotte à la fin, on a loué notre dodge à un certain prix et pour 2 mois, alors ils doivent assumer. Bref, on arrive dans un immense hall type aéroport avec un nombre incroyable de loueurs de voitures et on se dirige vers un guichet de notre agence. Le gars nous dit d’aller à l’endroit où les gens rendent les voitures. On y va et un mec se jette sur notre automobile, passe sa super machine à 10 000 boutons sur un code barre présent sur la fenêtre gauche et appelle Victor directement par son prénom. C’est magique comme il n’y a pas besoin de faire les présentations ici. Une machine, un code barre, et on connaît votre identité sans perdre plus de temps. Drôle d’effet. Il nous dit ensuite de vider la voiture, sans oublier de nous préciser que c’est le grand bazar là-dedans. On cherche à comprendre en quoi ils ne peuvent pas faire une vidange là, maintenant, mais le gars n’a pas le temps. Il m’ordonne de rester dans la voiture et dirige Victor vers un bureau. J’attends là, portes fermées. Je ne comprends rien à ce qui se passe et pour une fois, ce n’est pas dû à mon manque de vocabulaire, mais bel et bien à l’absence totale d’explications. Je commence à vider la voiture. Sans doute dois-je le faire. Victor arrive avec une superbe bagnole. Il avait le choix. On change donc vraiment de voiture. On s’aperçoit rapidement qu’elle est certes, très esthétique, mais pas du tout pratique. Victor va en chercher une autre. Notre nouvelle voiture : une Hyundai Sonata. Elle est spacieuse, pleine de rangements et a un toit ouvrant.

Ici, en Amérique, pas la peine de s’y connaître en mécanique. Une vidange à faire ? Mieux vaut changer de voiture. Ils sont comme ça ici.

Las Vegas

Une fois notre voiture bien en main et les détails administratifs réglés (la nana d’Alamo, dernier obstacle à franchir, ne voulait pas nous laisser passer, nous signalant que notre contrat avec eux se terminait au 6 juin et que nous étions le 16), nous voilà dans Las Vegas. La ville ressemble à celle que tout le monde connaît via les séries, films, photos. Mais il ne fait pas encore nuit. Nous mangeons et sortons voir, à la nuit tombée, tout ce petit monde de plus près. Horreur et damnation. Des gens, partout. Une ville très très artificielle. Je sais bien que je ne vous apprends rien, mais moi dorénavant, j’assimilerais vraiment ce mot à cette ville. Concentration de Paris, Venise, Luxor, New York en un seul espace. Tout semble être en carton pâte, ici seulement pour encore quelques années. Des gens payent pour se balader en gondole sur une piscine, des retraités sans vie restent postés face aux jeux des heures durant, touristes et gens très classes se concentrent dans les casinos et dégagent une joie beaucoup trop excentrique à notre goût. Dans une galerie marchande, il y a même un ciel artificiel. Beurk. Je ne me sens pas bien du tout là dedans. De penser à l’organisation, à l’énergie dépenser pour des lieux pareils  me donne la nausée. Il paraît que la crise coûte chère à Las Vegas. Les demandeurs sont pourtant toujours là. C’était à voir, c’est vu.  


Courgettes Concassées