mardi 30 juin 2009

Indice n°2

Bravo François, tu as trouvé Charlie, mais où sont Victor et Janie ? Je pense que tu auras le droit à un lot tout de même...

Indice n°2 : nous étions tous deux en rose ce jour-là (non, je ne suis pas une tapette), et notre position ne laisse pas supposer que nous prenions une photo...

Bonne chance les amis, inutile de vous rappeler le lot à gagner !

Annonce

Si quelqu'un est intéressé par un camping-gaz américain, nous pouvons vous le ramener. Nous vous en ferons don avec grand plaisir. Si personne ne se manifeste, nous nous en débarrasserons avant le retour. Si plusieurs personnes se manifestent, on organisera un combat de catch.

Chicago

Alors que Victor danse à côté de moi (si, si, je vous jure), il me confie la très agréable mission d’écrire sur Chicago. Chicago est LE lieu où sont tournés les Batman, où il fait chaud et bon vivre et surtout, Chicago possède LE journal qui aurait sorti la meilleure une au sujet de la mort de Mickael Jackson. Et oui, Mickael Jackson nous a quittés il y a quatre jours. Ici, ce fût le désarroi total. Mais rassurez-vous, la famille ne croit pas à la théorie de simple crise cardiaque due à une trop forte consommation de drogues et réclame une seconde autopsie pour faire inculper le médecin qui était avec lui à l’heure de sa mort. Que justice soit faite. Revenons-en à nos moutons illinoyens. Nous avons repris contact avec la population américaine en la personne de Shalese. Cela faisait un petit moment que nous n’avions pas fait de CouchSurfing et ce fût ressourçant pour nous. Quatre nuits au même endroit, ça, ça ne nous était jamais arrivé. Ce n’était pas convenu comme ça à la base mais l’accueil chaleureux de Cristian (le mari roumain de Shalese) et de Shalese elle-même nous donna envie de rester. Nous nous baladâmes donc pas mal. Ce fût notre principale activité. Flâner dans la ville, observer les sculptures croisées au hasard des rues, lever les yeux pour tenter d’apercevoir le haut des buildings. Une grande ville comme on en fait plus beaucoup. Vous me direz, j’ai tenu le même discours au sujet de San Francisco. Peut-être est-ce moi qui me fait de plus en plus à l’immensité américaine. Je m’adapte sans doute. On espère s’être assez habitués à tout ça pour pouvoir apprécier New York à sa juste valeur et ne pas nous retrouver dans l’errance qui nous a envahis en début de parcours.
Avant de reprendre la voiture pour deux jours consécutifs direction New York, nous avons décidé de monter dans la région des grands lacs et d’y prendre du bon temps. Baignades, kayak, balades et repos devraient remplir nos prochains jours. Pour l’instant, la tente est montée, mais il tombe des cordes, alors on s’est réfugié dans un cyber-café d’où on vous écrit pour l’une des dernières fois. Tenez bon.


Où est Charlie ? Un magnifique magnet Obama au premier qui nous trouvera... Indice n°1: il sera bien mérité.

Immersion Imminente

vendredi 26 juin 2009

San Francisco - Chicago

Ca y est, nous arrivons à Chicago, après maintes et maintes aventures. Nous sommes partis lundi vers 9h30 de notre camping au nord de San Francisco, et arriverons ce soir, après quatre jours de route et 3469 km, chez Shalese, notre hôte de Chicago. Quatre jours donc passés à rouler, Janie en ayant assuré la majeure partie. Grande prouesse technique. Quant à moi, j’ai l’impression que la route ne me veut pas en ce moment. À chaque fois que j’ai pris le volant, c’était pour me retrouver dans des embouteillages ou des zones de travaux.

Lundi, nous avons rejoint Wendover, à la frontière est du Nevada. Nuit passée dans un hôtel/casino des plus glauques. La salle de jeu étant petite, ils ont préféré couvrir les murs de miroirs afin de donner l’illusion du contraire.

Le lendemain, direction Cheyenne. Afin de pouvoir profiter d’une piscine, nous nous sommes arrêtés une heure plus tôt, à Rawlins, dans un KOA (mais si, la chaîne de camping). Baignade, préparation de courgettes sauce tomates-champignons, et dodo.

Hier, mercredi, nous avons pris le chemin d’Omaha, dans le Nebraska. Durant nos neuf heures de routes, nous sommes restés sur la mêmes quatre voies, ce qui paraît assez long. Bien heureux étions-nous de trouver ce KOA qui proposait des pizzas à 9$, livrées à l’emplacement qui plus est. Dommage que sur le site d’à côté trônaient deux familles de ricains, désormais connus pour leur goût de l’aventure. Assis dans leur chaise de camping (qui n’ont rien à voir avec les nôtres) autour d’un feu allumé (avec le bois vendu par le camping au prix de 7$ les quatre bûches) dans l’endroit prévu à cet effet sur chaque site, ils taillaient les branches des arbustes les entourant pour faire des brochettes de marshmallows. Ce matin, à 7h, James avait perdu sa chaussure et la cherchait désespérément, poussé par sa mère. Je pense qu’il l’a retrouvée vers 7h30. Bâtard.

Aujourd’hui, folle journée. Réveil par James et cie, puis petit-déjeuner rapide. Vue l’heure du lever, nous avions le temps de faire un partie de « fer à cheval », version américaine du palet, ce que nous fîmes sans grande réussite. Puis douche, entretien de mes pattes (ça pousse, ça pousse) et rangement de la tente. En rentrant dans la voiture, on s’est rendu compte qu’on avait finalement du retard sur le programme. Nous devions arriver vers 18h à Chicago, ce sera sûrement 19h. Ah oui mais non, y a encore un décalage horaire, ce sera donc 20h. SMS à Shalese, à qui cela ne semble pas poser de problème. Sur la route, je prends le volant, Janie est fatiguée. Vous rappelez-vous de ce que je disais plus haut ? Nous roulons avec nos dix miles par heure au-dessus de la limite, comme le fait tout le monde ici. On slalome entre les camions (les américains doublent de tous les côtés, se foutent des distances de sécurité). Et puis, un moment, après avoir doublé une énième voiture, celle-ci nous redouble et reste à notre hauteur. Le type nous regarde fixement, droits dans les yeux. Janie soutient son regard, moi je ne peux pas, je fais attention à la route, et je dois tenir ma promesse faite à Janie avant le voyage, comme quoi je ne ferai aucun signe d’agressivité envers les mauvais conducteurs. Bref, notre ami, après nous avoir fixé quelques secondes ralentit et se cale derrière nous. Mystère. On commence à apercevoir la lueur de ses gyrophares. Mystère résolu. On se gare sur le bas-côté. Il inspecte un moment la voiture avec sa lampe de poche (il était 14h30).  Finalement, tout se passera bien. Le corps était dans le coffre, il n’a même pas regardé. Il aura suffit d’être français, d’avoir les papiers de la location de voiture et de mal parler anglais pour qu’il nous laisse partir en nous demandant simplement de ralentir un peu et de mettre davantage les clignotants. Nous avons tout de même l’impression que les forces de l’ordre américaines fonctionnent moins sur la répression que les autorités françaises. Ils sont sympas, ces cows-boys.

Hélicoptères hypersensibles

mercredi 24 juin 2009

Retour sur Taos

Ca y est, on a réussi à passer cette maudite vidéo.
En espérant que ça vous plaira tout de même...

San Francisco

En voilà une belle ville ! Elle vaut bien les 95$ de camping pour deux nuits, et les 6$ pour traverser le Golden Gate. On l’a pris un peu par hasard. C’était sur notre route, et ça nous évitait un détour d’une heure et demie. Première impression un peu étrange. En cherchant le Visitor Center, le GPS perd la boule et se déconnecte. Obligés de continuer à pied par Market Street, sorte de rue principale de la ville, assez peu agréable. Devant notre faim sans limite, l’heure de route qui nous attendait pour rejoindre le camping et le sommeil omniprésent, nous décidons de rentrer au KOA (notre chaîne de camping) bredouille, sans  aucun plan de la ville ni aucune indications pour le lendemain. Le soir, on navigue sur le site du guide du routard qui nous indique quelques coins où aller. On prend les noms, mais toujours pas de carte.

Le lendemain matin, tous frais levés, nous partons pour la ville. Après un essai de visite d’un parc national où trônent des sequoias géants et 300 voitures de touristes le long d’une route de montagne, nous nous rendons à Sausalito, petite ville au nord de San Francisco. C’est un ancien coin à hippies. A l’époque les maisons bateaux poussaient comme des champignons. Les hippies ont peu à peu disparu, remplacés par des bourgeois. Remarquez, ce sont peut-être les mêmes. Pique-nique là-bas, face à toutes ces magnifiques maisons flottantes puis en route pour Saint Francis.

Grâce au plan de San Francisco trouvé au Visitor Center de Sausalito, nous nous dirigeons allégrement vers les quartiers conseillés par le fameux routard. La veille, nous avions réparé (mis à jour) le GPS, nous garantissant ainsi une navigation facilitée dans cette grande ville. Visite de différents quartiers (du plus vieux quartier de San Francisco au quartier gay, en passant par la fameuse Lombard Street et d’autres quartiers au nom évaporé de ma tête). Grosse impression cette fois-ci. Nous découvrons une ville à taille humaine, à l’architecture très jolie, et où il fait bon vivre. Ce n’est pas pour rien que les Amerloques la surnomment « la ville que tout le monde préfère ».


Gargarismes Grandioses

Yosemite

Vendredi 19 (on sait, on a du retard), on est allé dans le parc national de Yosemite, Californie. Il y fait beau, chaud et les fruits y sont excellents. On comprend donc pourquoi Julien Clerc a fait une chanson sur cet état. Nous n’avons fait que traverser le Yosemite en voiture parce que ce qu’il y avait à faire n’était selon nous pas à l’ordre du jour. De la randonnée. L’endroit était magnifique pourtant mais il est des moments où fatigue accumulée vous casse vos envies (Victor n’a pas d’excuses lui. Il n’aime pas marcher c’est tout.). Ce parc avait des airs de paradis malgré un vent un peu trop frais et pas mal de gens. Du coup, on le traverse qu’en voiture. Ensuite, on se dit que ce soir, on use pas de sous dans le camping (pas trop). On en trouve un. Reculé, 17$, parfait. On paye au guichet puis suivons les conseils pour nous rendre au camping réservé aux tentes. Enfer et damnation. Et je pèse mes mots. 17$ pour ce qu’on y trouve, c’est beaucoup trop cher en fait. Des gens bruyants, gros, vulgaires sont étalés de telle sorte qu’aucun emplacement n’est disponible. Ils ont chacun radio, barbecue, bateau à moteur, tente disproportionnée et voiture énorme Retour à la case départ. Le mec dans son guichet ne tique pas face à notre mécontentement. Il nous tend un formulaire tout prêt à retourner à l’adresse indiquée. Nous serons ainsi, dit-il, remboursés de la totalité. Nous finissons donc dans un motel…


Falafels fabuleux

Bodie

Ville fantôme. Sa durée de vie se limite à 5 ans. Au moment de la ruée vers l’or, le mythe vint à l’oreille de pas mal de gens qu’il y avait une mine importante là-bas. La réputation de l’endroit est légendaire pour son manque de savoir vivre. Il est dit que c’était une bourgade  sans foi ni lois. L’apogée de la ville fût en 1877. Bodie comptait alors 8500 habitants et quelques 2000 bâtiments. Les rangers qui s’occupent du lieu ont à dire que rien n’a été retouché. Nous on a du mal à y croire quand on voit l’état des canettes de bière dans le saloon, le cercueil ouvert pile poil devant la fenêtre du funérarium, les livres présents sur les tables des écoliers et les soustractions encore inscrites à la craie sur le tableau… On doit faire preuve de mauvaise foi et de scepticisme encore… Mais on a passé un très bon après midi. On s’est bien marré.





Ermites émincés

vendredi 19 juin 2009

Death Valley

Nous sommes arrivés en Californie en passant par la Death Valley


Dromadaires Désobéissants

Las Vegas

Le portrait exact de tout ce dont j’ai horreur. En fait tout a commencé comme ça.

La Voiture

Une des nombreuses agences de location de voitures Alamo se trouvait à Las Vegas. Nous avions en tête de nous y arrêter pour ce fameux problème d’huile, parce que crotte à la fin, on a loué notre dodge à un certain prix et pour 2 mois, alors ils doivent assumer. Bref, on arrive dans un immense hall type aéroport avec un nombre incroyable de loueurs de voitures et on se dirige vers un guichet de notre agence. Le gars nous dit d’aller à l’endroit où les gens rendent les voitures. On y va et un mec se jette sur notre automobile, passe sa super machine à 10 000 boutons sur un code barre présent sur la fenêtre gauche et appelle Victor directement par son prénom. C’est magique comme il n’y a pas besoin de faire les présentations ici. Une machine, un code barre, et on connaît votre identité sans perdre plus de temps. Drôle d’effet. Il nous dit ensuite de vider la voiture, sans oublier de nous préciser que c’est le grand bazar là-dedans. On cherche à comprendre en quoi ils ne peuvent pas faire une vidange là, maintenant, mais le gars n’a pas le temps. Il m’ordonne de rester dans la voiture et dirige Victor vers un bureau. J’attends là, portes fermées. Je ne comprends rien à ce qui se passe et pour une fois, ce n’est pas dû à mon manque de vocabulaire, mais bel et bien à l’absence totale d’explications. Je commence à vider la voiture. Sans doute dois-je le faire. Victor arrive avec une superbe bagnole. Il avait le choix. On change donc vraiment de voiture. On s’aperçoit rapidement qu’elle est certes, très esthétique, mais pas du tout pratique. Victor va en chercher une autre. Notre nouvelle voiture : une Hyundai Sonata. Elle est spacieuse, pleine de rangements et a un toit ouvrant.

Ici, en Amérique, pas la peine de s’y connaître en mécanique. Une vidange à faire ? Mieux vaut changer de voiture. Ils sont comme ça ici.

Las Vegas

Une fois notre voiture bien en main et les détails administratifs réglés (la nana d’Alamo, dernier obstacle à franchir, ne voulait pas nous laisser passer, nous signalant que notre contrat avec eux se terminait au 6 juin et que nous étions le 16), nous voilà dans Las Vegas. La ville ressemble à celle que tout le monde connaît via les séries, films, photos. Mais il ne fait pas encore nuit. Nous mangeons et sortons voir, à la nuit tombée, tout ce petit monde de plus près. Horreur et damnation. Des gens, partout. Une ville très très artificielle. Je sais bien que je ne vous apprends rien, mais moi dorénavant, j’assimilerais vraiment ce mot à cette ville. Concentration de Paris, Venise, Luxor, New York en un seul espace. Tout semble être en carton pâte, ici seulement pour encore quelques années. Des gens payent pour se balader en gondole sur une piscine, des retraités sans vie restent postés face aux jeux des heures durant, touristes et gens très classes se concentrent dans les casinos et dégagent une joie beaucoup trop excentrique à notre goût. Dans une galerie marchande, il y a même un ciel artificiel. Beurk. Je ne me sens pas bien du tout là dedans. De penser à l’organisation, à l’énergie dépenser pour des lieux pareils  me donne la nausée. Il paraît que la crise coûte chère à Las Vegas. Les demandeurs sont pourtant toujours là. C’était à voir, c’est vu.  


Courgettes Concassées

mercredi 17 juin 2009

La Route 66

Ah ! La Route 66 ! Lieu de pèlerinage pour tous les étrangers qui veulent voir ce que sont pour de vrai les USA. Ils ne doivent pas être déçus. Le temps d’une rue, dans chaque ville qui en sont traversées, tout ressemble aux années 50. Des belles caisses aux super « diners » (prononcer daïneurssss), des cowboys à Betty Boop, du coca à la country, tout y est. Hier, nous passions par Williams par ce que c’était sur notre route, tout simplement, mais l’arrêt s’est imposé à nous lorsque nous constatâmes que la route 66 était comme une immense blague. On croise des Français qui se plaignent de voir trop de Français, comme nous, et devant nous, puis qui nous saluent d’un bonjour pas du tout amical. Victor marmonne que s’ils veulent voir autre chose que des étrangers, et surtout « la vraie vie américaine », il faut peut-être qu’ils s’éloignent un peu de la route la plus célèbre au monde. Remarquons tout de même que les Américains prennent un réel plaisir à se déguiser et à vivre de manière quelque peu artificielle pour appâter le touriste. En fait, ils sont très sincères dans cette démarche, ce qui nous les rend sympathiques. On rentre dans une toute petite boutique de cow-boys (ça existe) et le monsieur d’une soixantaine d’années nous dit qu’il a des racines françaises (auxquelles il a l’air de tenir beaucoup), que ses ancêtres ont quitté Bordeaux il y a 100 ans.

On s’en va ensuite de Williams, direction Kingman (c’est juste parce que c’est sur la route pour Las Vegas). On s’était dit qu’on y prendrait un motel pour une bonne nuit. Le moins cher tout de même. Notre chambre est à environ 20 mètres de la voie ferrée. Ca tombe bien parce que je voulais faire des photos de trains. C’est le matin. On a pas très bien dormi. A cause des trains.


Bien le Bonjour des Bourlingueurs

mardi 16 juin 2009

Grand Canyon (traduisez Gorge Grande)

Rien à dire sur le Lake Powell, hormis le fait que ce soit un lieu récréatif pour américain navigateur. Il n’y a que des pick-ups tirant des gros bateaux.

Grand Canyon. On y voit un canyon. Il est grand. Il y a aussi un nombre très très important de touristes. Nous en faisions bien entendu partie. Mais quand même ils sont beaucoup ces touristes. Plus que nous. On est que deux.


Anglo-saxon Affublé

Monument Valley

Un nom qui vous parle à tous. A nous aussi, ça nous parlait. Un peu trop. L’endroit aurait dû nous impressionner, nous happer tout entier, mais rien de tout cela. Notre sentiment fut plutôt d’être dans une carte postale publiée en trop d’exemplaires, qui a mal vieillie et a été trop vue de partout. Pourtant, il suffit de s’arrêter un petit moment pour comprendre la magie du lieu. Autre chose aussi. Les indiens sont vendeurs. Ils vous arrêtent et vous proposent jeep, chevaux et tout ce que vous voulez pour une somme bien trop importante pour nous. Des stands de bijoux, flèches, vêtements traditionnels attendent les visiteurs un peu partout sur le site. Leur sens commercial c’est sans doute développé grace à Goulding’s, réalisateur et ami des indiens qui a fait de Monument Valley un des lieux les plus touristique au monde. Il y a créé une ville et tout porte son nom. Il a proposé la vallée comme décors des films de John Ford qui s’en est servi pour 9 westerns de légende. C’est peut être aussi pourquoi le lieu nous est tellement familier. Et maintenant retour en Arizona vers le Lake Powell.



Zébu (z'ai pu soif) distingué

Mesa Verde

Wahou. On s’en est mis plein la vue, un truc de ouf guedin. Dans un premier temps, avec des paysages très étonnants provoqués par divers incendies. Des hectares et des hectares d’arbres morts et pourtant toujours debout. Impressionnant (on ne pourrait pas en faire autant). Ensuite, les Anasazis ont laissé des traces incroyables de ce qu’étaient leurs vies. Les recherches archéologiques y perdurent et les choses sont présentées avec beaucoup plus de pincettes qu’au village Aztec. Les images qui suivent ressemblent étrangement à des maquettes, mis l’image qui suivra les images qui vont suivre vous donnera une échelle réaliste.

Après un dernier pique-nique au Mesa Verde, nous sommes partis en début d’après midi pour Monument Valley. Nous sommes passés par l’Arizona et par Four Corners qui lie de façon exacte, c’est à dire en un point précis, Nouveau Mexique, Arizona, Utah et Colorado. Victor ayant une certaine passion pour les cartes et notamment pour ces espaces si précis sur une planète tellement immense se plaisait à passer par là. La déception vint lorsque nous aperçûmes un petit guichet qui nous signalait la nécessité de payer simplement pour se trouver sur ce point. Retour donc sur la route principale. Les paysages sont magnifiques, les roches d’un rouge presque contre nature et les espaces toujours aussi immenses. Notre bref passage à Kayenta nous suffit. Pour vous situer géographiquement et politiquement, nous sommes en pleine réserve indienne. La réserve des indiens Navajos encercle celle des indiens Hopi. Kayenta est une des principales villes. Elle est triste. On s’est arrêté dans un supermarché pour faire nos quelques courses pré camping. Un vieil indien a voulu rapprocher au maximum son caddie de son énorme pick up et n’a pas hésité pour cela à le cogner contre notre voiture (alors que nous étions encore dedans) plutôt que dans la sienne et re-rentrer dans notre voiture (nous étions toujours dedans) pour le reculer une fois ses courses rangées. Soit. Nous nous dirigeons tout de même dans le but de nous offrir un peu de bière pour le soir. On en avait envie. Pas de rayons d’alcool. Nulle part. Cela n’a que peu d’importance pour nous, il ne s’agissait que d’un petit luxe dont on peut tout à fait se passer. Il s’agit en fait d’une interdiction stricte sur tout le territoire indien. Ceux-là estiment que l’alcool est un objet de perversion trop important. En revanche, le tourisme et l’argent sont loin d’en être. 28$ de camping. Les planteurs de tentes se font toujours aussi rares (la plupart des gens préfèrent un camping car de la taille d’un bus) mais ils sont bien là, avec leurs tentes Quechua. Ils sont français. Adieu le sentiment de privilège, bonjour la sensation d’être des touristes parmi tant d’autres. (pleurez tous maintenant. Plaignez nous.)


Yucca distingué

jeudi 11 juin 2009

Taos

Après notre première nuit en auberge de jeunesse, on s’est complètement laissé guider par les conseils de Bethany et on a commencé par aller en début de matinée se baigner dans un hot spring. Ca revient à un jacuzzi en pleine nature(avec moins de bulles tout de même). C’était dans un cadre magnifique, puisqu’il s’agissait du Rio Grande. Ensuite, toujours la même Bethany nous avait parlé de maisons faites de bouteilles et d’un point de vue impressionnant sur le fleuve. Nous avons donc pris l’US 64 pour nous rendre sur ces lieux. Effectivement, nous avons eu un bigre de point de vue sur le Rio Grande, et nous avons vu ces habitations. C’est une sorte de communauté nous pensons, faites de gens qui construisent eux-mêmes leur maison, avec l’aide des autres, et beaucoup de matériaux de récupération : pneus, cannettes en verre et en aluminium, …Le tout rend des baraques multiformes et multicolores, dommage qu’il faille payer 10$ pour visiter une sorte de maison témoin. Pour plus de renseignements, allez voir sur earthship.com On ne l’a pas fait mais c’est sans doute très bien.

Dans l’après-midi, notre guide Let’s Go (genre de Routard, qui nous avait été offert par Kyle et Erin, on ne vous l’avait pas dit), nous conseillait de nous rendre dans le Pueblo de Taos, site inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité. Effectivement, c’est impressionnant et magnifique, mais rempli de touristes. Il fallait payer 5$ chacun pour entrer, plus 5$ si on avait un appareil photo. On n’a pas payé le surplus mais on a quand même pris des photos, parce qu’il faut pas déconner. Des indiens vivent encore ici, et donnent l’impression d’animer leur village pour les visiteurs.

Nous voilà désormais rendus près du Mesa Verde National Park, après avoir visité les Aztec Ruins, sorte d’apologie de l’archéologie à deux balles.


Xylophone distingué

mardi 9 juin 2009

Santa Fe

A Sante Fe, nous avions rendez-vous avec Ben devant une épicerie. On s’est posé quelques questions parce que d’habitude, les gens nous proposent d’aller directement chez eux. Après avoir fait quelques courses, nous l’avons donc suivi chez lui. Ce n’est pas à Santa Fe même, mais dans un village, juste à côté, Tesuque. Là, nous empruntons un chemin, le long duquel il nous fait signe de nous garer. On descend, prend quelques affaires, et le suivons dans le chemin qui mène chez lui. Chez lui, c’est une caravane en alu de 1957 si nos souvenirs sont bons, posée à côté d’une cabane, au milieu d’herbes folles. Nous avons passé une soirée sur le porche de cette cabane à discuter, puis il nous a laissés la caravane et a dormi dans la cabane.

Le lendemain, c’est Bethany, une copine de Ben, venue tout droit du Texas, qui nous a pris en charge. Elle nous a emmenés au « marché aux puces » version américaine. Il s’agit davantage d’un marché d’artisanat local. C’est beaucoup de bijoux, mais aussi d’épices et de bouffe en général. Après avoir dépensé quelques dollars, Bethany nous a emmenés faire un tour dans les montagnes, avec de jolies vues sur la plaine. Et pour finir la promenade, nous avons fait un tour sur Canyon Road, la rue des galeristes de Santa Fe (3° plus grande ville de commerce d’art des Etats-Unis) et dans le centre historique de la ville.

Le soir, Ben commençait le gardiennage  d’une villa d’un quartier bourgeois de la ville. Une maison immense, mais sans beaucoup de charme. Nous avons passé la soirée à manger du poulet façon mexicaine, à jouer aux cows-boys et aux indiens, et à barboter dans le jacuzzi (à côté du troisième salon de jardin).


Au passage, ceci n'a aucun rapport, mais quand même. Quelqu'un a-t-il une idée de ce que ça fait quand on ne change pas l'huile de moteur pendant 10000 km ? Parce que la voiture réclame, mais on ne sait pas faire.

Et puis autre chose, nous nous faisons censurer par Dailymotion quand on met de la musique qui ne nous appartient pas, et c'est pas très agréable vu le temps que ça nous prend de télécharger une vidéo. Donc, amis musiciens, s'il vous plaît, faites nous quelques bandes sons pour agrémenter nos vidéos.

Wapiti du Wagon du Western distingué

Albuquerque

Albuquerque nous a plongé en plein cœur du Nouveau Mexique par son architecture « adobe ». Mais si, vous savez, les murs rouges, avec un enduit qui fait que les murs sont pas droits. C’est vraiment très beau. Le vieux centre d’Albuquerque n’est fait que de ça. Et c’est pas du toc, comme on en voit sur les bâtiments plus récents. Bref, dans cette région du Nouveau Mexique, les bâtiments en « adobe » sont légions, et nous ne voyons désormais plus que ça.

Mis à part se promener dans la ville, nous n’y avons pas fait grand chose. L’ambiance était tout simplement plaisante.


Vos serviteurs distingués

Roswell

Un petit moment sans nouvelles de notre part. Rien de grave ne nous est arrivé. Nous sommes juste rattrapés par le voyage lui-même. Roswell a dépassé nos attentes. La ville est en effet pleine de martiens. Les objets détournés sont évidemment nombreux mais il n’y a pas que ça. Les lampadaires ont des yeux, des extraterrestres tagués vous observent, les humains communiquent par écrit et en langage martiens avec nos amis verts et les fast-foods leur souhaitent la bienvenue. L’International UFO Museum & Research Center ne nous a pas apportés les réponses que nous attendions. Les morceaux de soucoupes volantes seraient en fait des satellites de l’armée américaine pour détecter les armes nucléaires russes. Le projet étant top secret et l’armée ayant d’étonnantes capacités de créativité, la chose prit la tournure que tout le monde connaît. Le musée est bourré de trucs vraiment débiles. Des graphiques et cartes sont là pour nous prouver que seuls les américains voient des OVNI et qu’après l’histoire de Roswell ils auraient été aperçus de façon beaucoup plus importante. Moi, je n’ai aucun mal à admettre que les amerloques soient capables très facilement de délires collectifs, mais l’exposition nous prouvait qu’il y avait de quoi se poser des questions et flipper. Surtout que les ancêtres nous ont laissé des traces de mécanismes du futur (voir diaporama).


Cliquez sur l'image pour voir les détails

Le soir, on s’est fait une soirée ratatouille chez Jeff qui avait invité ses potes. La soirée fût sympathique. J’étais surtout très contente de pouvoir parler espagnol avec Priscilla dont les parents sont mexicains. On en appris encore des bien bonnes sur les américains.  Une amie de Jeff originaire d’Hawaï nous a raconté que lorsqu’elle a débarqué aux Etats Unis métropolitains, un texan lui a dit «  Welcome in America, buddy » ! Il paraît même que certains états-uniens pensent que le nouveau Mexique est une partie du Mexique et non des Etats Unis !

Uranus distingué (•¡ø}—ôÙ¬º φfiÌ∂‡‹◊∞≠)

jeudi 4 juin 2009

Sur la route de Roswell

Déambulation au Nouveau Mexique

Parce que nous sommes fiers, nous avons décidé que la géographie n’aurait pas raison de nous et que nous trouverions ce p.t… de site de Three Rivers Pétroglyphs. Les pétroglyphes sont la trace laissée par les indiens vieux d’il y a 5000 ans. Ce sont des représentations d’animaux, de personnes gravées dans la roche. En voici quelques images (vous comprendrez ici que nous avons vaincu).


Et après ça, suivant les conseils de l’unique client de notre ami glacier, nous sommes allés là.

Carrizozo


Un drôle de nom pour une ville pourtant pas tellement drôle. On s’y est retrouvé un peu par hasard. Pour la première fois depuis le début, on s’est plus ou moins perdu. Nous voulions voir les pétroglyphes mais fûmes incapables de mettre la main dessus. On a donc roulé, le destin nous conduisant sur les pas de Billy the Kid, à Lincoln. Les cartes américaines ont le don de vous indiquer par des gros points des villes constituées uniquement d’une rue de 100 mètres de longueur. C’est le cas de Lincoln. En tout cas, c’est une fois arrivés là bas qu’on a constaté qu’on s’était égaré. Qu’importe. Nous iront à Carrizozo voir la Vallée des Feux. Carrizozo est plus grande que Lincoln mais tout aussi morte. Un glacier seul en guise de commerce a pu nous faire la monnaie dont nous avions besoin pour le camping. Retour dans les années 50. Nous voici donc à planter la tente au milieu de roches volcaniques. Pas simple me direz vous. Impossible même. Nous avons donc posé des gros cailloux pour la retenir. Mais la force du vent nous a obligé à battre en retraite et à finir la nuit dans la voiture.