mardi 30 juin 2009
Indice n°2
Annonce
Chicago
vendredi 26 juin 2009
San Francisco - Chicago
Ca y est, nous arrivons à Chicago, après maintes et maintes aventures. Nous sommes partis lundi vers 9h30 de notre camping au nord de San Francisco, et arriverons ce soir, après quatre jours de route et 3469 km, chez Shalese, notre hôte de Chicago. Quatre jours donc passés à rouler, Janie en ayant assuré la majeure partie. Grande prouesse technique. Quant à moi, j’ai l’impression que la route ne me veut pas en ce moment. À chaque fois que j’ai pris le volant, c’était pour me retrouver dans des embouteillages ou des zones de travaux.
Lundi, nous avons rejoint Wendover, à la frontière est du Nevada. Nuit passée dans un hôtel/casino des plus glauques. La salle de jeu étant petite, ils ont préféré couvrir les murs de miroirs afin de donner l’illusion du contraire.
Le lendemain, direction Cheyenne. Afin de pouvoir profiter d’une piscine, nous nous sommes arrêtés une heure plus tôt, à Rawlins, dans un KOA (mais si, la chaîne de camping). Baignade, préparation de courgettes sauce tomates-champignons, et dodo.
Hier, mercredi, nous avons pris le chemin d’Omaha, dans le Nebraska. Durant nos neuf heures de routes, nous sommes restés sur la mêmes quatre voies, ce qui paraît assez long. Bien heureux étions-nous de trouver ce KOA qui proposait des pizzas à 9$, livrées à l’emplacement qui plus est. Dommage que sur le site d’à côté trônaient deux familles de ricains, désormais connus pour leur goût de l’aventure. Assis dans leur chaise de camping (qui n’ont rien à voir avec les nôtres) autour d’un feu allumé (avec le bois vendu par le camping au prix de 7$ les quatre bûches) dans l’endroit prévu à cet effet sur chaque site, ils taillaient les branches des arbustes les entourant pour faire des brochettes de marshmallows. Ce matin, à 7h, James avait perdu sa chaussure et la cherchait désespérément, poussé par sa mère. Je pense qu’il l’a retrouvée vers 7h30. Bâtard.
Aujourd’hui, folle journée. Réveil par James et cie, puis petit-déjeuner rapide. Vue l’heure du lever, nous avions le temps de faire un partie de « fer à cheval », version américaine du palet, ce que nous fîmes sans grande réussite. Puis douche, entretien de mes pattes (ça pousse, ça pousse) et rangement de la tente. En rentrant dans la voiture, on s’est rendu compte qu’on avait finalement du retard sur le programme. Nous devions arriver vers 18h à Chicago, ce sera sûrement 19h. Ah oui mais non, y a encore un décalage horaire, ce sera donc 20h. SMS à Shalese, à qui cela ne semble pas poser de problème. Sur la route, je prends le volant, Janie est fatiguée. Vous rappelez-vous de ce que je disais plus haut ? Nous roulons avec nos dix miles par heure au-dessus de la limite, comme le fait tout le monde ici. On slalome entre les camions (les américains doublent de tous les côtés, se foutent des distances de sécurité). Et puis, un moment, après avoir doublé une énième voiture, celle-ci nous redouble et reste à notre hauteur. Le type nous regarde fixement, droits dans les yeux. Janie soutient son regard, moi je ne peux pas, je fais attention à la route, et je dois tenir ma promesse faite à Janie avant le voyage, comme quoi je ne ferai aucun signe d’agressivité envers les mauvais conducteurs. Bref, notre ami, après nous avoir fixé quelques secondes ralentit et se cale derrière nous. Mystère. On commence à apercevoir la lueur de ses gyrophares. Mystère résolu. On se gare sur le bas-côté. Il inspecte un moment la voiture avec sa lampe de poche (il était 14h30). Finalement, tout se passera bien. Le corps était dans le coffre, il n’a même pas regardé. Il aura suffit d’être français, d’avoir les papiers de la location de voiture et de mal parler anglais pour qu’il nous laisse partir en nous demandant simplement de ralentir un peu et de mettre davantage les clignotants. Nous avons tout de même l’impression que les forces de l’ordre américaines fonctionnent moins sur la répression que les autorités françaises. Ils sont sympas, ces cows-boys.
Hélicoptères hypersensibles
mercredi 24 juin 2009
Retour sur Taos
San Francisco
En voilà une belle ville ! Elle vaut bien les 95$ de camping pour deux nuits, et les 6$ pour traverser le Golden Gate. On l’a pris un peu par hasard. C’était sur notre route, et ça nous évitait un détour d’une heure et demie. Première impression un peu étrange. En cherchant le Visitor Center, le GPS perd la boule et se déconnecte. Obligés de continuer à pied par Market Street, sorte de rue principale de la ville, assez peu agréable. Devant notre faim sans limite, l’heure de route qui nous attendait pour rejoindre le camping et le sommeil omniprésent, nous décidons de rentrer au KOA (notre chaîne de camping) bredouille, sans aucun plan de la ville ni aucune indications pour le lendemain. Le soir, on navigue sur le site du guide du routard qui nous indique quelques coins où aller. On prend les noms, mais toujours pas de carte.
Le lendemain matin, tous frais levés, nous partons pour la ville. Après un essai de visite d’un parc national où trônent des sequoias géants et 300 voitures de touristes le long d’une route de montagne, nous nous rendons à Sausalito, petite ville au nord de San Francisco. C’est un ancien coin à hippies. A l’époque les maisons bateaux poussaient comme des champignons. Les hippies ont peu à peu disparu, remplacés par des bourgeois. Remarquez, ce sont peut-être les mêmes. Pique-nique là-bas, face à toutes ces magnifiques maisons flottantes puis en route pour Saint Francis.
Yosemite
Bodie
Ville fantôme. Sa durée de vie se limite à 5 ans. Au moment de la ruée vers l’or, le mythe vint à l’oreille de pas mal de gens qu’il y avait une mine importante là-bas. La réputation de l’endroit est légendaire pour son manque de savoir vivre. Il est dit que c’était une bourgade sans foi ni lois. L’apogée de la ville fût en 1877. Bodie comptait alors 8500 habitants et quelques 2000 bâtiments. Les rangers qui s’occupent du lieu ont à dire que rien n’a été retouché. Nous on a du mal à y croire quand on voit l’état des canettes de bière dans le saloon, le cercueil ouvert pile poil devant la fenêtre du funérarium, les livres présents sur les tables des écoliers et les soustractions encore inscrites à la craie sur le tableau… On doit faire preuve de mauvaise foi et de scepticisme encore… Mais on a passé un très bon après midi. On s’est bien marré.
vendredi 19 juin 2009
Death Valley
Las Vegas
Le portrait exact de tout ce dont j’ai horreur. En fait tout a commencé comme ça.
La Voiture
Une des nombreuses agences de location de voitures Alamo se trouvait à Las Vegas. Nous avions en tête de nous y arrêter pour ce fameux problème d’huile, parce que crotte à la fin, on a loué notre dodge à un certain prix et pour 2 mois, alors ils doivent assumer. Bref, on arrive dans un immense hall type aéroport avec un nombre incroyable de loueurs de voitures et on se dirige vers un guichet de notre agence. Le gars nous dit d’aller à l’endroit où les gens rendent les voitures. On y va et un mec se jette sur notre automobile, passe sa super machine à 10 000 boutons sur un code barre présent sur la fenêtre gauche et appelle Victor directement par son prénom. C’est magique comme il n’y a pas besoin de faire les présentations ici. Une machine, un code barre, et on connaît votre identité sans perdre plus de temps. Drôle d’effet. Il nous dit ensuite de vider la voiture, sans oublier de nous préciser que c’est le grand bazar là-dedans. On cherche à comprendre en quoi ils ne peuvent pas faire une vidange là, maintenant, mais le gars n’a pas le temps. Il m’ordonne de rester dans la voiture et dirige Victor vers un bureau. J’attends là, portes fermées. Je ne comprends rien à ce qui se passe et pour une fois, ce n’est pas dû à mon manque de vocabulaire, mais bel et bien à l’absence totale d’explications. Je commence à vider la voiture. Sans doute dois-je le faire. Victor arrive avec une superbe bagnole. Il avait le choix. On change donc vraiment de voiture. On s’aperçoit rapidement qu’elle est certes, très esthétique, mais pas du tout pratique. Victor va en chercher une autre. Notre nouvelle voiture : une Hyundai Sonata. Elle est spacieuse, pleine de rangements et a un toit ouvrant.
Ici, en Amérique, pas la peine de s’y connaître en mécanique. Une vidange à faire ? Mieux vaut changer de voiture. Ils sont comme ça ici.
Las Vegas
mercredi 17 juin 2009
La Route 66
Ah ! La Route 66 ! Lieu de pèlerinage pour tous les étrangers qui veulent voir ce que sont pour de vrai les USA. Ils ne doivent pas être déçus. Le temps d’une rue, dans chaque ville qui en sont traversées, tout ressemble aux années 50. Des belles caisses aux super « diners » (prononcer daïneurssss), des cowboys à Betty Boop, du coca à la country, tout y est. Hier, nous passions par Williams par ce que c’était sur notre route, tout simplement, mais l’arrêt s’est imposé à nous lorsque nous constatâmes que la route 66 était comme une immense blague. On croise des Français qui se plaignent de voir trop de Français, comme nous, et devant nous, puis qui nous saluent d’un bonjour pas du tout amical. Victor marmonne que s’ils veulent voir autre chose que des étrangers, et surtout « la vraie vie américaine », il faut peut-être qu’ils s’éloignent un peu de la route la plus célèbre au monde. Remarquons tout de même que les Américains prennent un réel plaisir à se déguiser et à vivre de manière quelque peu artificielle pour appâter le touriste. En fait, ils sont très sincères dans cette démarche, ce qui nous les rend sympathiques. On rentre dans une toute petite boutique de cow-boys (ça existe) et le monsieur d’une soixantaine d’années nous dit qu’il a des racines françaises (auxquelles il a l’air de tenir beaucoup), que ses ancêtres ont quitté Bordeaux il y a 100 ans.
mardi 16 juin 2009
Grand Canyon (traduisez Gorge Grande)
Rien à dire sur le Lake Powell, hormis le fait que ce soit un lieu récréatif pour américain navigateur. Il n’y a que des pick-ups tirant des gros bateaux.
Monument Valley
Mesa Verde
Wahou. On s’en est mis plein la vue, un truc de ouf guedin. Dans un premier temps, avec des paysages très étonnants provoqués par divers incendies. Des hectares et des hectares d’arbres morts et pourtant toujours debout. Impressionnant (on ne pourrait pas en faire autant). Ensuite, les Anasazis ont laissé des traces incroyables de ce qu’étaient leurs vies. Les recherches archéologiques y perdurent et les choses sont présentées avec beaucoup plus de pincettes qu’au village Aztec. Les images qui suivent ressemblent étrangement à des maquettes, mis l’image qui suivra les images qui vont suivre vous donnera une échelle réaliste.
jeudi 11 juin 2009
Taos
mardi 9 juin 2009
Santa Fe
A Sante Fe, nous avions rendez-vous avec Ben devant une épicerie. On s’est posé quelques questions parce que d’habitude, les gens nous proposent d’aller directement chez eux. Après avoir fait quelques courses, nous l’avons donc suivi chez lui. Ce n’est pas à Santa Fe même, mais dans un village, juste à côté, Tesuque. Là, nous empruntons un chemin, le long duquel il nous fait signe de nous garer. On descend, prend quelques affaires, et le suivons dans le chemin qui mène chez lui. Chez lui, c’est une caravane en alu de 1957 si nos souvenirs sont bons, posée à côté d’une cabane, au milieu d’herbes folles. Nous avons passé une soirée sur le porche de cette cabane à discuter, puis il nous a laissés la caravane et a dormi dans la cabane.
Le lendemain, c’est Bethany, une copine de Ben, venue tout droit du Texas, qui nous a pris en charge. Elle nous a emmenés au « marché aux puces » version américaine. Il s’agit davantage d’un marché d’artisanat local. C’est beaucoup de bijoux, mais aussi d’épices et de bouffe en général. Après avoir dépensé quelques dollars, Bethany nous a emmenés faire un tour dans les montagnes, avec de jolies vues sur la plaine. Et pour finir la promenade, nous avons fait un tour sur Canyon Road, la rue des galeristes de Santa Fe (3° plus grande ville de commerce d’art des Etats-Unis) et dans le centre historique de la ville.
Albuquerque
Albuquerque nous a plongé en plein cœur du Nouveau Mexique par son architecture « adobe ». Mais si, vous savez, les murs rouges, avec un enduit qui fait que les murs sont pas droits. C’est vraiment très beau. Le vieux centre d’Albuquerque n’est fait que de ça. Et c’est pas du toc, comme on en voit sur les bâtiments plus récents. Bref, dans cette région du Nouveau Mexique, les bâtiments en « adobe » sont légions, et nous ne voyons désormais plus que ça.
Mis à part se promener dans la ville, nous n’y avons pas fait grand chose. L’ambiance était tout simplement plaisante.
Roswell
jeudi 4 juin 2009
Déambulation au Nouveau Mexique
Parce que nous sommes fiers, nous avons décidé que la géographie n’aurait pas raison de nous et que nous trouverions ce p.t… de site de Three Rivers Pétroglyphs. Les pétroglyphes sont la trace laissée par les indiens vieux d’il y a 5000 ans. Ce sont des représentations d’animaux, de personnes gravées dans la roche. En voici quelques images (vous comprendrez ici que nous avons vaincu).
Carrizozo
Un drôle de nom pour une ville pourtant pas tellement drôle. On s’y est retrouvé un peu par hasard. Pour la première fois depuis le début, on s’est plus ou moins perdu. Nous voulions voir les pétroglyphes mais fûmes incapables de mettre la main dessus. On a donc roulé, le destin nous conduisant sur les pas de Billy the Kid, à Lincoln. Les cartes américaines ont le don de vous indiquer par des gros points des villes constituées uniquement d’une rue de 100 mètres de longueur. C’est le cas de Lincoln. En tout cas, c’est une fois arrivés là bas qu’on a constaté qu’on s’était égaré. Qu’importe. Nous iront à Carrizozo voir la Vallée des Feux. Carrizozo est plus grande que Lincoln mais tout aussi morte. Un glacier seul en guise de commerce a pu nous faire la monnaie dont nous avions besoin pour le camping. Retour dans les années 50. Nous voici donc à planter la tente au milieu de roches volcaniques. Pas simple me direz vous. Impossible même. Nous avons donc posé des gros cailloux pour la retenir. Mais la force du vent nous a obligé à battre en retraite et à finir la nuit dans la voiture.